Du point de vue des salariés

par Didier Epsztajn

&#9658; Coordonné par Louis-Marie Barnier, <i>Revendiquer et s'organiser ! Représentativité syndicale et démocratie sociale</i>, Notes de la Fondation Copernic, Éditions Syllepse, Paris 2008, 142 pages, 9,5 euros

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Écrit par un collectif de syndicalistes et de chercheurs, la dernière note de la Fondation Copernic permet de faire le point sur les possibles et nécessaires débats sur la représentativité syndicale du point de vue des salariés.

Les auteurs aborderont successivement le droit de s'organiser, la négociation et la représentativité syndicale, les grands enjeux de la représentativité et un éventail de propositions. En annexe, la FSU, l'Union syndicale Solidaires et la CGT développent leurs propres positions.

Prendre pour point de départ les droits des salariés permet de poser l'ensemble des problèmes d'organisation (y compris celui des salariés des sous-traitants ou des très petites entreprises), de représentation interprofessionnelle et de négociation déléguée.

La liberté de choisir son syndicat doit être totale et les privilèges des cinq " grandes centrales » doivent être abolis. Cela ne règle cependant ni le problème de l'unité nécessaire (voire de l'unification syndicale), ni les niveaux de représentativité les plus en adéquation avec les besoins des collectifs de salariés, ni comment remettre les négociations sous contrôle ou mandatement. Sans parler de l'indépendance des organisations syndicales vis-à-vis des financements publics ou des politiques patronales ou étatiques.

De ce point de vue, comment ne pas trouver étrange, comme les auteurs de ce petit livre, que la représentativité syndicale ait pu être négociée avec le patronat.

Une note permettant de réfléchir et de trouver, au-delà des divergences, des terrains communs afin d'élaborer pour un syndicalisme revendicatif et représentatif nécessaire à la démocratie sociale. ■

 

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