Cet article a été publié dans <i>Inprecor </i>n° 424 de mai 1998.
Une nouvelle génération, qui n'avait pas connue les défaites des montées révolutionnaires de l'après seconde guerre mondiale, secouait le conservatisme bureaucratique des organisations de la gauche traditionnelle et cherchait sa voie en construisant les organisations révolutionnaires. Elle s'intitulait elle même la "nouvelle gauche".
Cette montée de luttes secoua profondément le mouvement ouvrier. Elle accéléra le déclin de la mainmise stalinienne, secoua la social-démocratie.
La nouvelle génération radicale aspirait au socialisme, qu'elle voulait démocratique et internationaliste. En Pologne et en Tchécoslovaquie son élan fut brisé par la répression. Dans les pays capitalistes, si ses luttes ne furent pas victorieuses, elles conquirent des droits nouveaux qui permirent au mouvement de s'enraciner socialement. Ce fut le début du renouveau des luttes féministes. La renaissance d'une gauche révolutionnaire.
L'année 1968 fut riche d'enseignements. Inprecor tente de les rappeler. Dans ce numéro nous ouvrons le dossier. Nous n'avons pas pu traiter ici des multiples aspects des luttes de 1968. Nous poursuivrons donc ce dossier dans nos prochains numéros, tout au long de l'année.