Étaient présents les membres et les observateurs permanents de trente pays : Allemagne, Algérie, Autriche, Belgique, Brésil, Bolivie, Canada, Danemark, Équateur, Espagne, États-Unis, Euzkadi, France, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Japon, Mexique, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Porto Rico, Portugal, Québec, Russie, Sri Lanka, Suède, Suisse, Turquie. Les délégués de Colombie, de Hongkong, du Maroc, de Pologne et d'Uruguay n'ont pu venir pour des raisons matérielles. Parmi les invités, on notait la présence d'un représentant de l'International Socialist Organisation des États-Unis alors que le représentant de Marea Socialista du Venezuela, annoncé, s'est décommandé au dernier moment en raison de l'éclatement de la grève à Sidor, la principale entreprise sidérurgique de ce pays.
Sur la situation internationale, la discussion, introduite par le rapport que nous reproduisons ci-contre, a concerné les derniers développements de la crise économique. Les débats ont tourné également autour d'une question fondamentale pour les moyen et long termes : les changements provoqués dans l'économie mondiale et les rapports de forces internationaux par la poussée du capitalisme des pays émergents, et surtout de la Chine. Cette discussion s'est prolongée par trois points en débats : la crise écologique et le réchauffement climatique (enrichie par le compte rendu du séminaire d'élaboration qui s'était déroulé à Amsterdam la semaine précédente), la situation en Amérique latine, la situation en Europe.
Sur l'Amérique latine, il a été présenté un rapport suivi d'une discussion. Si les tendances générales de la situation actuelle en Amérique latine ont été confirmées — desserrement de l'étau nord-américain, émergence du bloc Brésil/ Argentine, réalité d'une série de mouvement sociaux, poussée de courants nationalistes radicaux ou révolutionnaires liés au bloc Venezuela/Bolivie/Équateur/Cuba — il faut noter une inflexion dans la conjoncture avec l'offensive de la Colombie appuyée par les États-Unis. Une déclaration sur la Colombie a été adoptée par le CI.
Sur l'Europe, les représentants des sections anglaise, française et italienne ont présenté des rapports sur les expériences en cours. A noter l'entrée en campagne législative des camarades de Sinistra Critica d'Italie, qui présentent des candidats dans presque toutes les régions d'Italie. Un point de discussion a été consacré à la conférence de la gauche anticapitaliste européenne, convoquée par la Ligue communiste révolutionnaire de France sur le thème " Mai 68-Mai 2008 ». L'ensemble des sections participeront à cette initiative en invitant d'autres courants " luttes de classes » ou révolutionnaires. Au-delà des tactiques électorales nationales, la LCR de France, Sinistra Critica d'Italie, Espacio alternativo d'Espagne et le Parti socialiste de Suède, c'est-à-dire quatre sections agissant publiquement comme organisations indépendantes, ont manifesté leur intention d'avoir une expression commune lors des prochaines élections européennes.
Cette session du Comité international se réunissait pour la première fois dans les nouveaux locaux de l'Institut de formation et de recherche d'Amsterdam, ce qui fut l'occasion d'une discussion sur la nouvelle impulsion de son fonctionnement. L'Institut doit à la fois assurer les actes de formation et d'élaboration de l'Internationale et ouvrir ses infrastructures aux courants anticapitalistes du mouvement ouvrier néerlandais et européen pour des rencontres, des écoles de formation et des séminaires d'élaboration. Ce CI a entériné un rapport sur les axes d'activité de l'Institut.
Finalement, le CI a décidé de la convocation du prochain Congrès mondial au premier trimestre 2010. Un rapport introductif sur les enjeux de ce congrès a été présenté par le camarade Laurent et une ébauche de réflexion, présentée par les camarades Laurent et Ollivier au nom du Bureau exécutif, servait à lancer le débat. Celui-ci doit maintenant commencer autour de deux questions : Comment renforcer et redéployer la IVe Internationale dans la période politique actuelle ? Comment avancer vers de nouveaux rassemblements, convergences ou cadres de coopérations internationale ? Un calendrier de la discussion internationale, qui doit également concerner l'élaboration de thèses sur le changement climatique et la lutte pour le socialisme, a été adopté.