Trotsky en débat

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Un intérêt pour les élaborations de Léon Trotsky à Cuba ? Du moins parmi certains intellectuels ? C'est ce que semblent indiquer les trois articles que nous reproduisons ci-dessous. Les auteurs des deux premiers, Celia Hart et Ariel Dacal Díaz, sont des militants du Parti communiste cubain. Ils sont engagés dans la défense de la révolution cubaine. Dans une interview donnée lors de son séjour en Argentine (1), Celia Hart a expliqué que c'est lors de ses études de physique en Allemagne de l'Est, dans les années 1980, qu'elle c'est rendue compte que ce modèle du " socialisme réel " était " un pays flétri, sans jeunesse, idéologiquement paralysé, sans intérêt pour la cause du Che, ni pour ce qui arrivait au Nicaragua… que c'était un système triste ". A son retour à Cuba, son père — Armando Hart, un ami du Che et dirigeant historique de la révolution cubaine — lui a donné à lire les livres d'Isaac Deutscher. " Ce fut une renaissance, une joie… " a raconté C. Hart, " les livres de Trotsky que j'ai eu l'opportunité d'obtenir ensuite, je les ai dévoré ".

Le troisième article n'est pas l'œuvre d'un Cubain. Polonais, Zbigniew Kowalewski est un militant de longue date de la IVe Internationale. Si nous avons joint son article à ce dossier, c'est qu'il s'agit d'une contribution écrite pour le colloque " L'Utopie dont nous avons besoin ", organisé à La Havane le 10 septembre dernier par la Chaire Bolívar Martí et la Société Culturelle José Martí, sous la présidence d'Armando Hart, qui y a été discutée. En l'absence de l'auteur, la contribution de Kowalewski y a été présentée par Celia Hart (2).

notes

1. Paru dans Alternativa socialista, le journal du MST argentin (issu de la tradition "moreniste").

2. Signalons que Celia Hart a également présenté une contribution d'Alan Woods ("Le socialisme n'est pas utopique, c'est une nécessité"), militant trotskiste britannique qui collabore avec Ted Grant.