C'est que l'attaque gouvernementale contre les travailleurs est d'importance. En premier lieu, il s'agit d'une augmentation de la TVA qui passerait de 8,5 % à 20 % sur les produits alimentaires, l'eau courante, les médicaments, le matériel médical et les soins de santé, les transports publics, les logements (achat, réhabilitation, réparation, construction, loyers), les livres, les théâtres et les expositions. Autant dire une augmentation des prix de l'ordre de 10 %. Le gouvernement prévoit en même temps un blocage des salaires, l'abrogation de tous les mécanismes d'augmentation des salaires inscrits dans les conventions collectives, la diminution des primes. Et comme si ces " réformes » ne suffisaient pas, il est aussi question de la modification du code du travail pour rendre plus faciles les licenciements en réduisant la durée des préavis et le montant des indemnités de licenciement et en généralisant les embauches sous contrats à durée déterminée.
Prenant la parole à l'issue de la manifestation Dusan Semolic, le président du ZSSS, a annoncé que si le gouvernement refusait le dialogue avec les organisations syndicales au sujet de ces projets de lois, le ZSSS envisageait d'exiger que ces lois soient soumises à un référendum (il faut 40 000 signatures pour en obtenir l'organisation) et que, si la volonté populaire n'était pas respectée, il faudrait préparer une grève générale.
La Slovénie est un des rares pays de l'Union européenne où le taux de la TVA n'est pas encore exorbitant (en Croatie limitrophe, pourtant pas encore intégrée dans l'Union, la TVA est de 22 % sur les produits transformés dans le cadre de la préparation des conditions d'adhésion !). La lutte entreprise par les syndicats slovènes mériterait une solidarité internationale de tous les syndicats européens. ■
® Inprecor/JR