Épuisés par plus de trois ans d’attaques russes, les Ukrainiens sont de plus en plus disposés à accepter des compromis politiques injustes et des concessions territoriales sévères pour mettre fin à la guerre. Cependant, il est loin d’être certain que ce choix difficile apportera réellement une paix durable.
Alors que les spéculations vont bon train au sujet d’un nouveau plan de paix pour l’Ukraine négocié par Trump [voir annexe ci-dessous], une grande partie du débat actuel donne une impression de déjà-vu. On retrouve les mêmes dénonciations des «intérêts particuliers» dans le conflit, les condamnations des bellicistes et les appels à des «négociations urgentes». En Ukraine, nous n’avons pas seulement entendu ces arguments. Nous les avons nous-mêmes avancés.
À l’été 2014, après l’annexion de la Crimée par la Russie et alors que la guerre dans le Donbass faisait déjà rage, des militants ukrainiens, russes et biélorusses ont publié une déclaration intitulée «Le nouveau Zimmerwald»1 critiquant la montée du chauvinisme et de la xénophobie dans leurs pays. Ils ont appelé à un large mouvement anti-guerre, à un cessez-le-feu immédiat et à un désarmement mutuel. Le mouvement social ukrainien Sotsialnyi Rukh, qui venait de se former, s’est fait l’écho de cet esprit en 2015, en préconisant des négociations directes entre les syndicalistes et les défenseurs des droits humains des deux camps, ainsi que la dissolution des appareils de défense. Il s’agissait d’une véritable tentative de paix internationaliste, qui a échoué.
Rien de tout cela n’a empêché l’agression de la Russie en 2022. Pourtant, à l’exception d’une courageuse minorité, les militants de gauche russes se sont à nouveau retranchés derrière des formules pacifistes, rejetant la responsabilité de la guerre sur les deux belligérants et pointant du doigt l’OTAN, Boris Johnson [alors premier ministre anglais] et le «régime oligarchique néonazi de Kiev». Les Ukrainiens, sous le feu des bombardements, n’avaient pas ce luxe. Ils ont résisté aux troupes d’occupation, et trop nombreux sont ceux qui ont déjà perdu la vie.
Au niveau international, lorsque la gauche ne se limite pas à de brèves déclarations stéréotypées, elle oscille largement entre une répulsion instinctive face à l’injustice et un appel désespéré à la paix. Mais l’un ou l’autre peut-il servir de guide pour l’action?
Le prix de la justice
Nombreux sont ceux qui dénoncent tout compromis avec le Kremlin comme une trahison pure et simple qui créerait un précédent en récompensant l’agression. En termes absolus, ils ont raison. Pourtant, la justice a toujours un prix: si ce n’est pour les militants qui la réclament, c’est pour quelqu’un d’autre.
Les ressources de l’Ukraine sont poussées à leur limite. Les dépenses de défense en 2025 ont atteint les 70 milliards de dollars, dépassant les recettes fiscales nationales. Le déficit budgétaire se situe à près de 40 milliards de dollars, et le maintien de l’aide étrangère n’est pas garanti. Le coût de la reconstruction a déjà grimpé à plus d’un demi-billion de dollars. La dette publique s’élève à 186 milliards de dollars et continue d’augmenter.
Près des deux tiers des Ukrainiens s’attendent que la guerre dure encore plus d’un an, et les experts [ukrainiens] sont d’accord [TSN 17 septembre 2025]. Le président Volodymyr Zelensky souligne que son pays aura besoin de tout le soutien disponible pour combattre l’armée russe pendant encore deux à trois ans. Dans le même temps, les forces armées ukrainiennes sont mises à rude épreuve non seulement par la pénurie d’armes et de munitions, mais aussi par la diminution des effectifs.
Plus de 310’000 cas de désertion et d’absence sans permission ont été enregistrés depuis 2022, dont plus de la moitié en 20252. De nombreux soldats qui ont quitté l’armée invoquent l’épuisement, le manque de préparation psychologique à l’intensité extrême des combats, les déploiements sans fin et la corruption des commandants qui les traitent comme des pions. Certains sont prêts à revenir dès que les conditions s’amélioreront, mais seule une fraction d’entre eux l’ont fait dans le cadre de l’amnistie [décidée en août 2024].
Plus de la moitié des hommes ukrainiens se disent prêts à se battre, mais un million et demi d’entre eux n’ont toujours pas mis à jour leur dossier militaire. Après l’introduction du recrutement en 2024, seuls 8500 se sont portés volontaires en un an. Même l’offre d’une prime d’inscription de 24 000 dollars pour les contrats d’un an aux jeunes n’a pas réussi à attirer beaucoup de monde. Une fois les restrictions de voyage pour les jeunes de 18 à 22 ans assouplies, près de 100 000 hommes ont franchi la frontière au cours des deux premiers mois, beaucoup d’entre eux partant pour de bon3.
La triste réalité est que la résistance ukrainienne repose sur la «busification» [personne arrêtée et emmenée dans un bus], c’est-à-dire le fait de saisir de force des hommes dans la rue ou sur leur lieu de travail et de les enrôler de force dans l’armée. Le médiateur a reconnu que ces abus sont désormais systémiques. Malgré cela, la Cour suprême ukrainienne a jugé que la mobilisation restait légalement irréversible, même lorsqu’elle était effectuée de manière illégale. Pendant ce temps, les réseaux sociaux font de plus en plus souvent état d’affrontements violents avec les agents chargés de la conscription.
L’opinion publique reflète cette lassitude, et les récents scandales de corruption impliquant les plus proches collaborateurs du président n’arrangent rien4. Les sondages montrent que 69% des Ukrainiens et Ukrainiennes sont désormais favorables à une fin négociée de la guerre et près des trois quarts sont prêts à accepter un gel de la ligne de front, même si ce n’est pas selon les conditions de la Russie. Les Ukrainiens continuent d’insister sur des garanties de sécurité, qui pour eux incluent des livraisons d’armes et l’intégration à l’UE.
Le rêve de «se battre jusqu’à la victoire», quoi qu’il arrive, ignore ces limites. À moins que le «soutien indéfectible» de l’Occident n’inclue la volonté d’ouvrir un deuxième front, à quoi devons-nous nous attendre? La logique du désespoir conduit à abaisser l’âge de la conscription, à étendre le service militaire aux femmes, à reconduire depuis l’étranger les réfugiés ukrainiens en âge d’être appelés, à remplir les tranchées, puis à mettre en place des troupes de barrage [unités militaires visant à empêcher la retraite de leurs propres soldats] et des exécutions sur le terrain pour empêcher les désertions.
L’illusion pacifiste
Cette situation sombre n’est pas seulement un échec national. Elle reflète l’épuisement de porter seul le fardeau le plus lourd et de se battre bec et ongles pour obtenir le soutien matériel de ceux qui pensent que de vives condamnations et une aide humanitaire suffisent pour mettre fin à l’invasion russe. Plus la situation devient difficile, plus il devient tentant pour certains à l’étranger d’imaginer que la résistance elle-même doit être le problème.
D’où l’idée que les armes occidentales ne font que «prolonger les souffrances» et que couper cette bouée de sauvetage à l’Ukraine la pousserait à accepter les «concessions nécessaires». C’est une illusion réconfortante fondée sur un raisonnement erroné. Si les mots seuls pouvaient mettre fin à l’oppression, les grèves et les révolutions auraient été remplacées par des concours d’éloquence.
Les livraisons d’armes n’entravent pas la diplomatie, mais permettent à l’Ukraine de participer aux négociations. Le président Zelensky a fait part de son ouverture à des discussions et même à des décisions difficiles. Mais seul un camp capable de tenir bon peut négocier sur un pied d’égalité. Désarmer l’Ukraine reviendrait à la forcer à céder. Moscou le sait et exploite les contradictions pour semer la confusion et diviser les rangs.
Le Kremlin a rejeté à plusieurs reprises un cessez-le-feu, indiquant clairement qu’il ne s’intéressait qu’à la capitulation effective de l’Ukraine. Même si le maximalisme de la Russie est en partie un bluff, un conflit «gelé» ou même la cession du Donbass par l’Ukraine ne «s’attaquerait pas aux causes profondes» de la guerre, comme l’affirme Vladimir Poutine. Moscou a sécurisé son pont terrestre vers la Crimée, mais manque de ressources pour s’emparer du reste des oblasts de Kherson et de Zaporijia, qu’elle revendique également. L’Ukraine ne reconnaîtra jamais ses pertes, même si elle y est formellement contrainte. Le ressentiment fera de la Russie un ennemi éternel, créant ainsi le risque d’une nouvelle flambée de conflit.
La maxime de Poutine lui-même – «Si le combat est inévitable, frappe le premier» – rend la prochaine étape prévisible, à en juger par la cartographie. Une avancée vers l’avant-poste russe en Transnistrie piégerait la Moldavie, sécuriserait le corridor de la mer Noire et étranglerait ce qui reste du commerce maritime ukrainien, tout en offrant Odessa, autrefois joyau de l’empire russe, au cœur de la mythologie du «printemps russe».
L’abandon de l’Ukraine par les États européens n’apporterait aucune détente. Les nouveaux membres de l’OTAN, la Finlande et la Suède, ont abandonné leur neutralité précisément en raison de la nouvelle manière dont la Russie «résout les différends». Cinq pays se sont retirés de l’interdiction des mines terrestres prévue par le traité d’Ottawa en 2025 pour la même raison. Les dépenses militaires de la Pologne sont en passe de tripler depuis 2022, et les pays baltes se précipitentvers un niveau de dépenses de défense équivalent à 5% du PIB. Voir un voisin démembré par un ancien suzerain ne les apaiserait pas, mais les pousserait à s’armer davantage.
Angle mort
L’ultimatum lancé par Moscou en décembre 2021 a clairement affiché ses ambitions: l’OTAN doit se retirer aux frontières de 1997 et reconnaître la sphère d’influence russe en Europe centrale et orientale. Cette exigence semblait absurde jusqu’à ce que les tirs éclatent en février 2022. Mais la guerre éclair de Poutine contre l’Ukraine a échoué, et il en tient les «élites dirigeantes européennes» pour responsables.
Personne ne s’attend à ce que les chars russes atteignent Berlin. Mais les États baltes, coincés entre la Russie et son enclave militarisée de Kaliningrad, correspondent à ce schéma. Les anciennes provinces impériales, qui séparent Moscou de son territoire côtier, constituent une cible tentante. La rhétorique sur les «nations non historiques»5 en proie à la russophobie est déjà en place.
Si le Kremlin décidait de combler le corridor de Suwalki – l’étroite bande de territoire polonais et lituanien entre Kaliningrad et la Biélorussie, alliée de la Russie6 – au milieu d’une nouvelle série de querelles internes à l’Occident sur les sanctions, la politique énergétique ou la stratégie de défense commune, qui risquerait une troisième guerre mondiale?
À un moment donné, une partie de la gauche a perdu la capacité de distinguer la résistance du militarisme. En considérant l’expansion de l’OTAN comme la cause de la guerre – et en trouvant ainsi une solution dans son simple retrait –, les antimilitaristes concèdent discrètement que de vastes régions au-delà de la Russie appartiennent à son domaine «naturel».
La question centrale est la suivante: si la Russie peut régler ses griefs historiques et répondre à ses «préoccupations légitimes en matière de sécurité» par la force, pourquoi les autres ne le pourraient-ils pas? La véritable victoire pour le complexe militaro-industriel ne serait pas les livraisons à l’Ukraine ni même les programmes de réarmement, mais une Europe en crise permanente, où chaque frontière devient contestable et où les dépenses de défense augmentent sans fin.
Révisionnisme rancunier
La véritable menace n’est pas le nationalisme ukrainien. Il n’est ni plus sinistre ni plus chauvin que celui de n’importe quel petit État assiégé. Même les personnes les plus touchées par la guerre se soucient plus souvent de survivre aux frappes de missiles et aux attaques de drones. Cela n’implique pas qu’on approuve la création de mythes nationalistes. Mais se focaliser sur les excès de la politique culturelle de l’Ukraine est une distraction commode, une excuse pour relativiser l’agression et se distancier de ce qui est réellement en jeu.
Ce à quoi nous sommes aujourd’hui confrontés, c’est à un empire pétrolier militarisé et expansionniste qui dissimule son ressentiment derrière des discours sur la «justice historique», qui drape sa renaissance néotraditionnelle contre «l’Occident décadent» et qui est prêt à utiliser tous les moyens pour revendiquer sa «place légitime dans le monde». Cette politique de révisionnisme rancunier n’est pas propre à Moscou, mais trouve un écho de Washington à Pékin, et doit être combattue avant que tout discours sur le désarmement ne prenne tout son sens.
Il est grand temps de proposer une alternative crédible dans les débats sur la sécurité, qui ne cède pas au néolibéralisme militarisé et ne fétichise pas la pureté.
Li Andersson, ancienne présidente de l’Alliance de gauche finlandaise [actuellement présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen], a déjà plaidé [7 juin 2025] en faveur d’une politique étrangère et de sécurité antifasciste. Elle rejette l’illusion selon laquelle on peut raisonner le fascisme, accepte le renforcement des capacités de défense et de l’autonomie stratégique des États membres de l’UE comme condition préalable à la paix, et défend le droit international comme mécanisme de prévention contre la subversion autoritaire.
Comme l’a fait valoir Li Andersson, il est grand temps de proposer une alternative crédible dans les débats sur la sécurité, qui ne cède pas au néolibéralisme militarisé et ne fétichise pas la pureté. L’extrême droite progresse dans les sondages, les budgets de défense gonflent tandis que les dépenses sociales, l’adaptation au changement climatique et l’aide au développement sont réduites. Pourtant, le problème ici, ce sont les élites qui exploitent cette crise pour faire avancer leur programme, et non les Ukrainiens qui refusent de se soumettre à Poutine.
Pour résister à cette tendance, il faut insister sur deux points. Premièrement, des institutions sociales résilientes et des infrastructures publiques solides sont essentielles pour résister aux chocs et à ceux qui peuvent les utiliser comme des armes. Deuxièmement, seuls la démocratie économique, une politique d’inclusion et un contrôle public permettent de mettre au premier rang toute cause digne d’être défendue. Comme le montrent les leçons tirées de l’Ukraine, sans cela, tout discours sur la solidarité est une imposture.
Il n’y a pas de solution toute faite
Tout le monde souhaite que la guerre prenne fin, mais personne n’a de solution toute faite – peut-être n’y en a-t-il pas. Nous nous devons mutuellement l’honnêteté que cette situation exige. Tout ce qui ne serait pas le retrait complet de la Russie d’Ukraine serait profondément injuste et carrément dangereux, mais la recherche intransigeante de la justice peut également nous mener à un point de non-retour.
La survie elle-même – perdurer en tant que nation indépendante malgré les leçons d’histoire de Poutine – est déjà une victoire pour l’Ukraine. Mais l’histoire ne s’arrêtera pas là. Les États rapaces attaquent non pas parce qu’ils sont provoqués, mais parce qu’ils en ont la possibilité. Pour les arrêter, il faudra plus que la force morale.
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Annexe
Le magazine Le Grand Continent publie le 21 novembre la version intégrale du «Plan de paix en 28 points» de Trump et le présente ainsi: «Le document — que les États-Unis affirment pouvoir encore faire évoluer — reprend les principales exigences maximalistes formulées par la Russie depuis le printemps 2022.
Si celles-ci étaient acceptées par Kiev, elles équivaudraient à une capitulation pure et simple d’un pays souverain.
Au-delà des points concernant le renoncement de l’Ukraine à adhérer à l’OTAN, la réduction de la taille de son armée — limitée à 600 000 militaires — et la reconnaissance de facto, au niveau international, des territoires illégalement occupés comme étant russes, le plan prévoit plusieurs mesures liées à l’intégration de la Russie dans l’économie mondiale — notamment son retour à la table du G7, qui redeviendrait alors le G8 — ainsi qu’une amnistie pour Vladimir Poutine, visé depuis 2023 par un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre.
Dans le cadre de ce plan, l’Ukraine recevrait des garanties de sécurité — sans troupes de l’OTAN sur son sol mais sans beaucoup plus de détails — et les États-Unis seraient compensés en retour.
L’Europe, qui n’a pas participé à l’élaboration de ce plan — alors même que celui-ci limite le rôle marginal que devrait jouer l’Union dans cette paix en accueillant l’Ukraine dans son marché —, se retrouverait à en assumer une grande partie du coût : les actifs russes gelés, majoritairement détenus dans des pays européens, seraient utilisés principalement par les États-Unis (100 milliards de dollars servant à financer leurs efforts de reconstruction et d’investissement en Ukraine, Washington récupérant 50 % de ces bénéfices).
Le reste des fonds serait placé dans un véhicule d’investissement russo-américain, tandis que l’Europe «ajouterait» en plus 100 milliards de dollars.
La mise en œuvre de ce plan devrait être assurée par un Conseil de paix, sous la supervision de Donald Trump.» (GC)
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Selon la BBC du 22 novembre, version française, le bureau du président ukrainien, le soir du 20 novembre, a indiqué dans un communiqué que le président «avait officiellement reçu de la part des États-Unis un projet de plan qui, selon l’évaluation américaine, pourrait contribuer à redynamiser la diplomatie». La BBC ajoute: «La Première ministre ukrainienne, Yulia Svyrydenko, a rencontré jeudi des responsables américains à Kiev. Le bureau de Zelensky a déclaré que “les parties ont convenu de travailler sur les dispositions du plan de manière à mettre fin à la guerre de manière équitable”.»
Le 21 novembre, Volodymyr Zelensky s’adresse à la population: «Ukrainiens, Ukrainiennes, Dans la vie de chaque nation, il y a un moment où tout le monde doit se parler. Honnêtement. Calmement. Sans suppositions, sans rumeurs, sans ragots, sans tout ce qui est superflu. Tel quel. Tel que j’essaie toujours de vous parler. Nous vivons actuellement l’un des moments les plus difficiles de notre histoire. La pression exercée sur l’Ukraine est aujourd’hui l’une des plus fortes.L’Ukraine pourrait se retrouver face à un choix très difficile. Soit perdre sa dignité, soit risquer de perdre un partenaire clef. Soit accepter 28 points difficiles, soit affronter un hiver extrêmement difficile – le plus difficile – et les risques qui en découlent. Une vie sans liberté, sans dignité, sans justice. Et pour que nous croyions celui qui nous a déjà attaqués deux fois.»
Adresse complète à ce lien – (Réd. A l’Encontre)
Publié par Jacobin le 21 novembre 2025, traduit et publié par Alencontre
- 1
Conférence dans le village de Zimmerwald (canton de Berne) en septembre 1915 de militants socialistes qui affirment leur attachement à l’internationalisme et à la lutte contre la guerre, contre le triomphe du chauvinisme et du militarisme dans les rangs de la social-démocratie. Cette dernière, très largement, participe aux gouvernements d’Union sacrée des pays en guerre. (Réd.)
- 2
«Selon des statistiques citées par les médias ukrainiens et issues du bureau du procureur général, 253’000 procédures pénales sont en cours: environ 50 000 pour désertion et un peu plus de 200’000 pour absence non autorisée.» (Watson, 2 septembre 2025) – Réd.
- 3
Les autorités ukrainiennes ont abaissé l’âge légal de mobilisation de 27 à 25 ans en avril 2024. En février 2025, le ministère de la Défense propose un contrat d’un an à destination des 18-24 ans, accompagné d’une indemnité d’environ 23’000 euros en plus d’un soutien mensuel d’environ 1800 euros. Cela a suscité des débats. (Le Monde, 14 février 2025) – Réd.
- 4
Voir l’article du Mouvement social publié sur ce site le 14 novembre 2025 – Réd.
- 5
Référence à la préface écrite par Sergueï Lavrov à un ouvrage publié en Russie déniant «le caractère historique» de la nation lituanienne. – Réd.
- 6
La dénomination de «corridor de Suwalki»est utilisée principalement dans un contexte militaire, en raison du fait que cette bande de terre assure, seule, une continuité territoriale entre les trois États baltes et les autres pays de l’OTAN(Pologne au premier chef). – Réd.