Après les tueries d'Orlando : douleur, colère et vigilance

par IVe Internationale

Paris, le 19 juin 2016

Les meurtres perpétrés au Pulse, une discothèque des lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transexuel-le-s, intersexe et queer (LGBTIQ) d'Orlando aux États-Unis, nous laissent dans une profonde douleur. Nos pensées vont aux victimes et à leurs proches, majoritairement membres de la communauté latino, et aux victimes des crimes de haine contre les LGBTIQ dans le monde. Nous participons ou organisons les rassemblements de solidarité, dans les nombreux pays où a lieu une réaction face au pire des meurtres de personnes LGBTIQ depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le fait que " l'État islamique » ait approuvé cette tuerie montre encore plus clairement le caractère ultra réactionnaire de cette organisation. Mais la bigoterie derrière ceci n'est pas nouvelle et n'a rien de spécifique à une seule culture ou religion. Aux États-Unis, pays où le tueur est né et a grandi, les politiciens de droite dénoncent le massacre d'Orlando, mais persistent hypocritement à bloquer les droits LGBTIQ. Dans d'autres pays, au nom du christianisme, on refuse même de reconnaître que les victimes étaient homosexuelles. Les personnes LGBTIQ - en particulier les femmes trans - sont la cible de crimes haineux autour du monde.

Les morts et les blessés d'Orlando sont les victimes d'un affrontement sanglant entre deux idéologies de droite. L'une prêche la répression sexuelle au nom d'un fondamentalisme théocratique. L'autre instrumentalise les droits LGBTIQ pour mener des campagnes islamophobes et impérialistes. Les LGBTIQ musulmans sont cruellement victimes des deux idéologies et l'ont clairement fait savoir ; nous dénonçons le fait que leurs voix soient si peu prises en compte. Nous condamnons ces idéologies et appelons à les combattre, au nom de la liberté sexuelle, de la paix et de la solidarité internationale. ■

Bureau exécutif de la IVe Internationale

* Cette déclaration a été adoptée par le Bureau de la IVe Internationale lors de sa réunion du 19 juin 2016.

 

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