Crime contre la planète

par
BP n'a toujours pas trouvé de solutions pour colmater la fuite de pétrole sous-marin de 25 000 barils par jour (soit près de quatre millions de litres, 1 baril = 159 litres) occasionnée par l'explosion de sa plate-forme Deepwater Horizon forant en eau très profonde (1500 m) dans le Golfe du Mexique.

Il semble que les pétroliers n'aient jamais prévu la survenue et les conséquences catastrophiques d'un tel accident, pourtant faciles à imaginer. Les capitalistes ne connaissent qu'une catastrophe, la baisse de leurs profits, le reste ne les concerne pas.

Obama a déclaré que BP devait payer. Il le faut certes, mais l'argent ne suffira pas. Des réserves importantes de faune sauvage sont gravement menacées ainsi que 12 000 km2 de précieuses zones humides littorales. Leur disparition risque de provoquer des problèmes socio-économiques et écologiques insurmontables : perte d'emplois liés à la pêche de poissons et crustacés, amplification des crues, érosion accélérée, dégradation de la qualité de l'eau, etc.

Les gisements se saturant, une des stratégies des pétroliers est d'augmenter ces exploitations en eau très profonde très dangereuses et ils ne veulent surtout pas que cet accident les remettent en cause. Cet accident montre que pour sauver notre planète il est urgent d'imposer une autre politique que le profit dans le secteur de l'énergie et qu'il faut orienter la recherche dans des investissements publics et contrôlés pour des énergies renouvelables plutôt que dans de nouveaux forages de plus en plus profond et périlleux. ■

* Tout est à nous ! est l'hebdomadaire du Nouveau parti anticapitaliste (NPA, France) Abonnez-vous !

 

Le dernier numéro

Auteur·es