Une alternative paysanne à la mondialisation néolibérale

par Didier Epsztajn

<i>Via Campesina, Une alternative paysanne à la mondialisation néolibérale</i>, CETIM, Genève 2002, 7,50 €

C'est avec un peu de retard que nous rendons compte de ce petit livre qui garde toute son actualité.

La première partie montre comment la libération des échanges agricoles affame les paysans du sud en marginalisant ceux du nord et oppose les conditions d'un développement durable des agricultures paysannes.

Un chapitre dissèque l'histoire du modèle californien dans ses multiples dimensions.

La seconde partie présente la réalité et les propositions de Via Campesina, mouvement paysan international, en insistant sur l'autonomie paysanne et la nécessaire souveraineté alimentaire des peuples.

Une troisième partie nous donne des exemples du combat commun mené par des paysans du sud comme du nord (Indonésie, Mexique, Bolivie, France, Thaïlande, Espagne, Palestine, Burkina Faso, Afrique, Venezuela et Suisse).

Les thèmes traités sont nombreux : mécanismes du développement inégal, révolution verte, sous-alimentation, crises écologique et sanitaire, endettement, aides, racisme, réformes agraires, eau, OGM, toujours en montrant leurs conséquences ici et là-bas. Sans oublier les luttes et l'organisation en syndicats et en collectifs des paysan-ne-s et des populations.

Ce livre se termine par une postface de Jean Ziegler " quiconque meurt de faim, meurt d'un assassinat ».

Indispensable aux altermondialistes, aux écologistes, aux syndicalistes et à toutes celles et tous ceux qui refusent que le monde soit une marchandise.

 

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